On ne distingue pas toujours assez clairement désire et besoin. Manger, boire, dormir...sont des besoins vitaux, en ce qu'il est impossible à l'être humain de s'en passer, tandis qu'il "asprire au tréfonds de lui-même, à cet alter-ego dans les yeux duquel, il puisse se voir et se connaître, et par lequel il puisse se trouver signifié au temps même où, il le signifie"HEGEL 

Cet alter-ego est désiré. Le désir est de même nature chez l'homme et la femme," il émerge du besoin, mais celui-ci est déjà voué à s'articuler en demande"LACAN. Il devient indispensable   qu'autrui soit mon autre, mais également que je devienne l'autre de cet autrui. Les besoins non satisfaits, lorsqu'ils ne sont pas vitaux, s'oublient, mais il est des désirs non réalisés qui subsistent indestructibles.

Plus ennuyeuse que le désir non réalisé, l'absence de désir consiste à ne pouvoir sortir d'un "moi" que j'éprouve l'équivalence avec le "rien". En sexulité, il se manifeste par une absence ou une diminution de l’intérêt pour la relation sexuelle. Au sein du couple, cela peut être la cause ou la conséquence de problèmes relationnels. Il est donc essentiel de traiter ce sujet dans sa globalité.                                                                                                                                                                                                                                                              

De fait, les désirs sont maîtres d'un sujet qui lui même n'est maître de rien. En somme, il est salutaire que le désir ne disparaisse point, et paradoxalement, il est salutaire également que le désir au risque de disparaître, ne se réalise point. Cette loi à double facettes se ressent pendant la perte de contrôle du ravissement et les vertiges de la jouissance, c'est la raison pour laquelle, "la petite mort" charrie tant l'épouvantail de l'auto-dissolution.