Pour la majorité des hommes la réaction sexuelle peut-être décomposée en une succession de cinq phases bien distinctes:

  1. L'excitation   
  2. Le plateau d'excitation  
  3. L'orgasme                    
  4. La résolution      
  5. La phase réfractaire.                                                                                                                    

L'éjaculation intervient au point culminant de l'excitation à la fin de la phase du plateau et coincide le plus souvent avec l'orgasme. L’éjaculation précoce (ou éjaculation prématurée) est un trouble durant lequel un homme éjacule trop tôt sans contrôle volontaire possible. La traduction physiologique en est que les trois premières phases fusionnent, surprennent et abandonnent le couple frustré autant que désemparé dans un désarroi total.

C'est chez l'homme, la difficulté sexuelle la plus fréquente. Quand bien même, la majorité d'entre eux ( 9 sur 10 ) s'en accommoderaient, l'éjaculation prématurée provoque toujours des frustrations ainsi que des crispations et pour ces raisons, elle demeure mal vécue. Le ressenti en est une interrogation du sujet sur l'échec et des repoches subséquents,  formulés ou non, avec des sentments induits de honte et de baisse d'estime de soi.

A terme, l'éjaculation prématurée, entame l'équilibre du couple. Lorsqu'elle touche des hommes jeunes, inexpérimentés, submergés d'émotions et de l'amplificateur d'émotions le plus opérant: " l'anxiété " on parle d'éjaculation prématurée primaire. Quand l'éjaculation survient avant la pénétration, il s'agit d'éjaculation ante portas. Quand cette dysfonction sexuelle concerne des hommes agés n'ayant jusqu'alors aucun souci particulier, on parle alors d'éjaculation prématurée secondaire. Elle signale une mésentente ou la préfigure.

De fait, la culture vidéo-pornographique laissant accroire que la réaction sexuelle féminine serait une décalque de celle des hommes, implicitement induit des croyances tronquées et des comportements inadaptés. A cet égard, il importe de souligner que la majorité des femmes envisagent la sexualité dans le cadre d'un partage d'intimité et de rapprochement physique et émotionnel en perspective d'un bien-être espéré dual et durable. A contrario, la masturbation centrée sur le soulagement rapide des tensions sexuelles, ne doit pas être confondue avec une relation sexuelle à deux.

Les modalités masturbatoires masculines, influencées par la vidéo-pornographie, incitent les hommes anxieux et en difficulté à confondre cette acitvité avec une relation à deux, c'est ainsi qu'ils recourent à des pratiques de pénétration rapide, avec une cadence en constante accélération, sur des rythmes soutenus sans la moindre pause, ce qui abouti invariablement au même résultat : l'éjaculation prématurée qui est frustrante autant pour l'un que pour l'autre. Il n’existe pas de définition universelle, notamment sur le temps minimal que devrait durer la pénétration lors d’une relation sexuelle, mais il est très important que l’homme puisse contrôler son excitation pour retarder autant que faire se peut le moment de son orgasme afin d'entrer en raisonnance avec sa partenaire, faisant ainsi en sorte que la sexualité soit vécue comme une harmonique.
L’éjaculation prématurée est une dysfonction sexuelle, même si l’infortuné fonctionne parfaitement bien au niveau physiologique, la difficulté qu'il éprouve à contrôler son éjaculation est souvent mal vécue et dégrade la stabilité ainsi que la sexualité du couple. Le sexologue est présent pour vous aider à trouver la solution à ce "dysfonctionnement", il peut vous accompagner à la découverte de la meilleure partition pour atteindre l'harmonie propice à une sexualité épanouie.